Baker - Cas cliniquehttp://baker.cowblog.frBaker il nous fait chier, à dessiner partout et a boire plus vite que les autres, parfois il parle pas et parfois il parle trop , et il le dit jamais qu'il écrit, il le dit jamais. Pourtant ses personnages à tête d'animaux et les parapluies dans sa tête, ils sont jolis et ils font peur, au feutre noir ou au stylo bille, ils sont toujours là , les parapluies, les animaux, les gens trop vivants et les sourires trop morts. Baker comme une rengaine dont on arrive pas à se débarrasser , parce qu'on l'adore et qu'elle nous dérange. Moi , il gratte mes vieilles croûtes et ses mots ont le même goût que l'écume des jours.CowblogfrThu, 22 Nov 2012 22:43:12 +0100180http://baker.cowblog.fr/la-vie-en-parentheses-la-vie-en-charentaises-3217395.htmlLa vie en parenthèses, la vie en charentaises             « La mer était si noire, cette nuit-là, que tous les calmes reflets de bleus que nous lui connaissions le jour semblaient avoir disparus même dans nos mémoires. Ce noir abyssal la faisait paraître si profonde qu’on sentait qu’en mettant ne serait-ce qu’un pied à quelques centimètres du rivage les effroyables tréfonds nous aspireraient dans le brouillard du sable remué par les courants. La barque filait droit, pourtant ».

            Il se tut. Les guitares et les voix des groupes éparpillés sur la bande de sable faisaient sonner des airs entraînants, mais le mélange dissonant clouait sur place, et forçait l’oreille à se mettre à l’affût du chant des faibles vagues de la mer apaisée, ce soir. Il y avait peut-être des hommes, sans doute des femmes autour d’un mirage de feu qui paraissait ne brûler que de sable et d’air du soir. Des braises très réelles s’en échappaient en une colonne qui vrillait en tombant dans l’espace, et seule la peur d’une brûlure, ou de faire simplement un mouvement dans cet éternel instant si pur, si pur, empêchait la main de plonger dans la danse des étoiles montantes pour en capturer une pincée. Ç’aurait été risquer de tomber aussi, et de mourir en se cognant contre un satellite.

            L’air ambiant était d’une mollesse qui allait croissant. En s’allongeant on s’enfonçait dans le sol, en se levant on se fondait dans le vent et partout où les yeux se posaient tout se concentrait vers le point central de la vision faussée, disparu dans le point de fuite.

            Le vent battait une mesure bien à lui, indifférent à tout sauf à quelques coquilles rendues si fines par le ressac et le sel qu’elles se laissaient emporter les unes après les autres jusqu’à former comme un banc de poissons blancs, luisant sous les coups de la lune et mouvant comme un songe calme. Evoluant à trois mètres au-dessus de la plage, le banc changea mille fois de forme, forêts d’automne, comptable pressé, pièces d’échec, yeux pleins d’ennui, routes vers loin,… Enfin il devint un grand oiseau, qui dans un impressionnant coup d’ailes envoya une tornade de sable dans les yeux ébahis d’un chat errant qui s’enfuit en hurlant plus fort encore qu’un homme. L’oiseau ne fut peu à peu qu’une étoile de plus.

            Le jour se leva subitement, si vite qu’il ne fut pas vigilant et que la nuit lui retomba immédiatement dessus. Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation.

            « L’océan était si sombres, ce matin-là, que tous les reflets de saphir que nous lui connaissions le midi semblaient avoir été effacés du monde et de nos mémoires. Cette pénombre de gouffre le faisait paraître si profond qu’on sentait qu’en ne jetant ne serait-ce qu’un regard depuis la berge le terrifiant remous nous aspirerait dans la tempête de sable qui prenait vie sous l’onde. La barque filait droit, pourtant ».

            Il se tut à nouveau. Il avait bien senti que son auditoire connaissait cette histoire qu’il cachait maladroitement sous des synonymes et des mots mis à la place d’autres. Pourtant, tous l’auraient écouté toute la nouvelle nuit, parce que sa voix était un parfait préambule au rêve, et que le sommeil les avait tous rejoint à cause de l’arrivée de cette nuit par surprise.

            Le sable aidé du vent imitait avec difficulté les jeux de relief de la mer qui par malice se déformait dans tous les sens. Il lui prit même l’envie de se changer en un interminable réseau de flux si rapides qu’on ne voyait plus qu’une onde d’eau qui vibrait entre la fin du sol et le début du ciel. Le sable, incapable de suivre, devint instantanément parfaitement plat et de fureur se changea même en verre. On voyait sous lui les grandes autoroutes de lave qui séparent les plaques tectoniques.

            Voyant soudain à travers le sable, le centre de la Terre vit qu’il existait un espace immense au-dessus de ce plafond nouvellement de verre. Il fit pousser à toute vitesse une ville très haute et très orthogonale, ce qui allait très bien avec le sable tout plat. La mer sentit qu’elle faisait tâche et se retira de la plage qui devint désert.

            « L’eau était si absente, ces années-là, que tous les reflets dont nous ignorons à présent les couleurs que nous lui connaissions par le passé semblaient avoir été supprimés de la réalité même et ainsi de nos mémoires. Cette absence la faisait paraître si empreinte de rien du tout qu’on sentait qu’en n’y pensant ne serait-ce qu’un instant depuis la ville au sol de verre le néant nous aspirerait dans le silence total et l’ombre dont il était tout de même un peu louche qu’ils existassent là où il n’y a rien. La barque filait droit, pourtant, mais vers le fond ». 
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http://baker.cowblog.fr/commentaires-3217395.htmlThu, 22 Nov 2012 22:43:00 +0100http://baker.cowblog.fr/la-vie-en-parentheses-la-vie-en-charentaises-3217395.html
http://baker.cowblog.fr/le-point-sur-le-oui-3215464.htmlLe point sur le oui .
OUI
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http://baker.cowblog.fr/commentaires-3215464.htmlFri, 09 Nov 2012 18:43:00 +0100http://baker.cowblog.fr/le-point-sur-le-oui-3215464.html
http://baker.cowblog.fr/enfer-perdu-3164294.htmlEnfer perdu           Le fumet des bars trop sombres et bruyants avec leurs tables en bois qui semblent transpirer ; le pied hésitant sur le sol pavé de reflets confus qu'attrapent les yeux moins vifs ; les kilomètres à pied qui passent comme des secondes ; et le fatal creux de minuit qui s'accompagne de la descente qui rend quoique ce soit plus fatiguant, ennuyeux et irritant, quand juste avant le monde se tapissait de drôle ; tout était consigné dans le coffre qui contient ces choses que l'on ne fait ni pas ni plus. Ni pas parce qu'on l'a déjà fait. Ni plus parce qu'on le fait encore. Un peu qu'on a peur de faire devenir souvent, parce que c'est si facile qu'une fois qu'on y est, on balbutie que c'est trop et qu'il faut qu'on arrête. Donc tout cela était rangé.
          Mais dans la longue veille qui prend fin avec le soleil, parce qu'il faut dormir pour admettre un passage à demain après ces journées de cinquante heures, la mousse pâteuse de la bière noire, le moindre abri contre le vent polaire, les phrases qui ne se terminent plus, le hoquet et les remises en question du nombre de personnes qu'un lit peut accueillir et de volume de liquide qu'un corps peut assimiler prennent alors, à nouveau, à ce point des tournures fantastiques qu'on ne peut que se dire qu'il est dommage qu'on ne le fasse pas, car on n'ose admettre qu'on ne le fait simplement plus, en répétant, à raison, que ça creusait les cernes et les rides.
          Au point de ne même plus savoir en parler.
      Oui, car j'ai la nostalgie du caniveau, du temps maudit où je savais vomir, pouffer et m'essuyer du revers d'une main tremblante, entrecoupant un rire benêt de crachas bileux et ternes, gratter ces résidus secs sur mon poignet avec l'ongle après qu'ils aient séché grâce aux longues minutes de repos sur la cuvette, alors havre de confort. Ah ! sortir des chiottes ou se relever du trottoir triomphal, penaud, grognon ou affamé mais toujours apaisé et tituber dans une centrifugeuse bruyante et incompréhensible pour trouver n'importe quoi d'horizontal qui ne soit pas le sol et qui puisse être mou pour y ronfler à s'en réveiller. Trouver le sommeil. Perdre le lendemain. Se savoir, à force, honteux de le faire. Puis, bien des mois plus tard, déchiré car ça ne se fait pas. Oui, hélas, ça ne se fait plus.
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http://baker.cowblog.fr/commentaires-3164294.htmlMon, 23 Jan 2012 15:23:00 +0100http://baker.cowblog.fr/enfer-perdu-3164294.html
http://baker.cowblog.fr/le-cauchemar-leger-3161632.htmlLe Cauchemar-légerJe rêvais d'un hôtel simple et démesuré :
Moulures discrètes et clair parquet au sol,
Mais les couloirs étaient de dimensions folles,
On s'y déplaçait en métro et ils vrillaient.

Des routes, des rues grises et le ciel transperçaient
Le délire de cette architecture drôle.
Je servais des repas pour gagner mon obole,
Les suites portaient des noms de plats cuisinés.

Au pied d'une rampe apparut ma grand-mère
Debout, par habitude, devant mon grand-père
Dont la tête malade ânonnait la folie.

Elle avait vieilli d'au moins un millénaire
Soufflant : "je vais mourir", sa plainte coutumière.
Pour la première fois, je crus sa litanie.
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http://baker.cowblog.fr/commentaires-3161632.htmlSun, 08 Jan 2012 23:39:00 +0100http://baker.cowblog.fr/le-cauchemar-leger-3161632.html
http://baker.cowblog.fr/gateau-3155334.htmlGâteau 


J'           A          I
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http://baker.cowblog.fr/commentaires-3155334.htmlTue, 06 Dec 2011 12:24:00 +0100http://baker.cowblog.fr/gateau-3155334.html
http://baker.cowblog.fr/cinquante-metres-cube-3144788.htmlCinquante mètres cube           Autour d'un volume à environ trois mètres du sol. Au nord, quelques barres sortent des arbres, et un vent froid qui sent l'intérieur des terres. Comme tous les autres vents, d'ailleurs, sauf celui de l'est, qui sent la ville. L'ouest montre chaque jour son crépuscule aussi rose que partout, qui le soir teinte la tôle du bâtiment qui remplit la moitié gauche de la vue. Le sud est un souvenir. La nuit tombe déjà vite, et l'immeuble s'allume à peine, coloré avec mauvais goût, selon les motifs et les teintures des rideaux traversés par la lumière des néons. La moitié droite, une barrière végétale qui semble le jour cacher le bout du monde, devient une coulée de nuit sur la pelouse négligée, crevée de quatre pauvres étoiles, des lampadaires d'une hypothétique route dont les camions chantent parfois l'existence. Le ciel nocturne est toujours parfaitement noir, que des nuages le cachent ou non. De jour, il est souvent blanc, parfois bleu, presque toujours uni, d'ailleurs.
          Dix-huit mètres carrés de lino jauni retiennent les tâches de cuisine et les traces de chaises. On se douche aux toilettes, dans  la cabine d'un bleu standard à peine souillé d'une pellicule blanche que laisse l'eau trop calcaire. La brosse est rose. Les rideaux d'une sorte de rouge, luxe des deux-pièces de la résidence, gardent les odeurs de cuisine. Les murs, neuf en comptant large, ont dû être blancs. Le lit beige grince quand on y bouge trop, ceux des voisins aussi. Les tables grises et lisses se recouvrent jour après jour de traces de doigts et déjà de poussière.
          RAS.
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http://baker.cowblog.fr/commentaires-3144788.htmlMon, 17 Oct 2011 21:35:00 +0200http://baker.cowblog.fr/cinquante-metres-cube-3144788.html
http://baker.cowblog.fr/la-visite-3140888.htmlLa visite          J’entrai sans frapper, une absence de politesse convenue entre nous, vu qu’il ne m’avait jamais reproché de le faire. Il était toujours planté à sa place, comme un meuble de plus dans son appartement toujours si impeccable que je me demandais souvent si d’autres personnes venaient le voir. Il était réveillé, et végétait dans son canapé, dont je ne l’avais jamais vu bouger. Je m’étais résolu à le trouver éternellement ainsi depuis notre rencontre, que ni lui ni moi ne pourrions raconter parce que je n’ai pas la mémoire de ces choses-là, et que lui ne parle tout simplement jamais. En effet, j’avais évalué avec le temps sa masse aux environs de six-cents kilos, et il me semblait naturel que je ne le verrai jamais ailleurs que dans ce fauteuil au sky luisant comme s’il l’eût imbibé de sa sueur et de sa graisse avec le temps. Sa tête, au cou se répandant comme un gros morceau de cire, trônait sur les deux coulures de ce qu’on aurait pu appeler chez lui des seins, étirées le plus loin possible sur les innombrables vallées de son ventre lui tenant lieu d’accoudoir. Ce dernier paraissait avaler en haut ses bras dénués de toutes notions d’épaule et de coude et en bas ses jambes dont on ne pouvait deviner que la moitié inférieure des mollets, plus larges que ce que mon imagination aurait pu leur concéder. Des plis de ses poignets tentaient de s’échapper des doigts si gras qu’ils étaient comme joints entre eux jusqu’à leur extrémité, et ses pieds, à l’exception d’un orteil de son pied droit, je n’ai jamais su lequel, disparaissaient sous une couche de graisse, que vomissaient ses chevilles, et qui s’étalait sur la moquette toujours comme neuve. Ses immenses joues, qui le faisaient ressembler tant à un orang-outan qu’à un rongeur, vibraient mollement à chacune de ses respirations, l’inspiration s’accompagnait d’un léger bruit de succion tandis que l’expiration laissait presque à chaque fois échapper un rôt, seuls sons pouvant témoigner de la présence d’une vie, plus ou moins consciente, à l’intérieur de cette montagne humaine, ce continent de chair. Ses yeux ne clignaient pas, réduits à deux fentes sombres dont n’était jamais sortie la moindre lumière, surmontées de vestiges de sourcils qui recueillaient les flots de sueur que l’on pouvait voir couler de son crâne chauve sous formes de grosses gouttes, qui parfois parvenaient à s’échapper pour rejoindre les fleuves de transpiration qui sillonnaient les vallées grasses de son abdomen.

          Je m’approchai de lui, sans savoir s’il me voyait, et posai mon doigt sur un bout de l’immensité de son ventre. Il explosa, et il y en eut partout.

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http://baker.cowblog.fr/commentaires-3140888.htmlThu, 29 Sep 2011 10:00:00 +0200http://baker.cowblog.fr/la-visite-3140888.html
http://baker.cowblog.fr/quelque-chose-3124594.htmlQuelque chose          Il faudrait que les nuits soient plus noires, ou plus longues, mais je n'ai pas le temps et puis c'est épuisant, de dormir, monsieur. De toute façon, je n'ai pas le droit. Avant, ça se gérait dehors, mais c'est coincé à l'intérieur, dans les rouages qui se posent des questions. L'ennui, monsieur, l'ennui, c'est que tout va bien, et que je ne peux rien y faire.]]>http://baker.cowblog.fr/commentaires-3124594.htmlThu, 21 Jul 2011 09:27:00 +0200http://baker.cowblog.fr/quelque-chose-3124594.htmlhttp://baker.cowblog.fr/gran-tourismo-3119363.htmlGran tourismo           Sitôt les trente degrés dépassés, les premiers touristes rougeauds tombent comme des fruits mûrs de leurs pays du nord, arborant des bobs Ricard pour s'intégrer aux autochtones, trahis par leurs peaux rouges comme si on les avait épluchés et les chaussettes dans les sandales. Des guides gueulards hurlent leurs anecdotes sur différentes curiosités du centre ville à des groupuscules endormis, des vieillards léthargiques attendant la faux de la canicule, des couples de jeunes baroudeurs aussi chargés que des paras en commando, les légions d'asiatiques, nikon soudés au visage et les infatigables homme-tomates. C'est le temps idéal pour achever la fonte du cerveau devant tf1 en se grattant le bide.
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http://baker.cowblog.fr/commentaires-3119363.htmlWed, 29 Jun 2011 22:46:00 +0200http://baker.cowblog.fr/gran-tourismo-3119363.html
http://baker.cowblog.fr/du-mariage-et-de-ses-codes-3118469.htmlDu mariage et de ses codes          Pour le dernier contrat de la fanfare, animer l'apéro d'un mariage, le rendez-vous s'est fait en pleine garrigue, au bout de kilomètres de chemins de terre pleins de hérissons écrasés, avec pour seule marque de la civilisation les immenses enfilades de poteaux électriques de trente mètres de haut, partant de la centrale hydraulique, qui suffisent à rendre l'endroit dégueulasse. Dans l'immense mas entouré d'hectares d'oliviers nous attendions, avec quelques vieillards de la famille du propriétaire qui séchaient dans la cour, contrex à la main, l'arrivée du cortège et des mariés. Des dizaines de klaxons, typiques de cette situation, hurlèrent que la fête pouvait commencer, et les voitures couvertes de nœuds de mousseline blancs et roses se mirent à vomir des beaufs comme seule la région sait en produire, aux cheveux gominés tenus par un serre-tête ou des lunettes de soleil blanches, chemises roses ou blanches transparentes rentrées dans des jeans moule-poutre avec au bout des chaussures cirées pointues comme des seringues, la moustache fine poudrée de blanc, la pupille dilatée et suant le pastis pur. Presque tous ces guignols arrivistes et vulgaires traînaient à leur suite des pouffiasses qu'ils tenaient par le cul, emballées dans des robes à pied de chameau. Quelques invités, malgré tout, avaient réussi à s'habiller dignement.
          Et nous avons entamé l'insoutenable "marche nuptiale", sur demande du marié, morceau ringardissime pour un mariage hyper-cliché, au moment où les deux rois du plus beau jour de toute leur vie entraient sous les cris de la foule avinée et échauffée par les trente degrés à l'ombre. Elle d'abord, sourire figé dans sa robe à deux mille balles montrant à qui voudrait la voir son alliance monumentale avec plus de diamants que toutes les mines d'Afrique centrale, et baladant derrière elle deux gamines bouffies pour porter sa traîne. Lui, costume gris perle, plastron blanc éblouissant, noyé sous des litres de gel et d'eau de toilette et avec des grolles si brillantes qu'on s'y voyait vraiment courait dans tous les sens pour voir si tout se passait bien, besoin de rien, comment tu vas, tu pars déjà, et toute la liste des mondanités de circonstance. Nous jouions comme des brutes pour faire danser les agités dont certains titubaient et trébuchaient déjà sur les graviers.
          Tout était réglé comme une horloge, et à la dernière note, ils passèrent tous à table, sauf quelques déchets qui nous gueulaient des noms de morceaux qu'on ne savait pas jouer. On nous prépara une table dans le jardin pour engloutir la paella avec deux moules, deux crevettes, un morceau de poulet et une rondelle de chorizo exactement par personne, arrosée de rosé et de gros rouge pour ceux qui ne conduisaient pas. Des invités qui préféraient la vodka du buffet de la cour au repas dans la grande salle vinrent nous mitrailler de blagues de cul en poussant des rires aussi gras que leurs cheveux. Après une bataille épique pour des cafés, chacun put rentrer chez soi, en étant mis en garde d'éviter les sangliers, et en roulant sur les cadavres secs des hérissons.

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http://baker.cowblog.fr/commentaires-3118469.htmlSun, 26 Jun 2011 12:04:00 +0200http://baker.cowblog.fr/du-mariage-et-de-ses-codes-3118469.html