La jeunesse qui s'emmerde à Visalia, Californie, fait du skate, baise et crache des ronds de fumée bleue. Ça commence par un suicide, puis se succèdent les tableaux des vies moroses de (presque toujours dans le même ordre) Shawn qui a la particularité de coucher avec la mère de sa copine, Claude le chétif dans des histoires paternelles, Peaches la grenouille de bénitier en devenir qui n'est pas tellement dans la voie de Jésus-Christ et enfin Tate, à la limite de l'autisme étouffé par des grands-parents trop en décalage avec l'époque. Des jeunes qui ont suffisamment de temps pour s'ennuyer et qui ont les moyens de faire ce qu'ils veulent pour s'occuper. Il n'y a pas d'avenir dans ce monde-là, les morceaux de présent s'enfilent, comme eux. Et ça reste extrèmement poétique, c'est tendre et dur comme il faut. C'est une histoire qui ne commence pas au début et qui ne finit pas à la fin pour tout le monde, à voir de toute façon. Et c'est de Larry Clark.
Baker
Cas clinique
Urgences
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