Etalées sur le ventre comme des méduses brunes dont même la mer ne voudrait plus des premiers aux derniers rayons du soleil balnéaire, elles rôtissent, dodues et luisantes de crème sur leurs serviette-éponges, celle-ci pour tenter de ramener à la vie la libido fuyante d'un mari moins enclin à s'essouffler sur elle, celle-là pour essayer d'en trouver un avant de mourir seule, ou cette autre qui croit que c'est son seul recours pour qu'on lui dise encore qu'elle est belle. Sèches comme le sable, et poussées par le vent, elles se retournent car on leur a appris la cuisson à la broche, et le musée du téton ouvre ses portes. Poussés par des combats soixante-huitards, les bikinis se font mono, et les une-pièces s'ouvrent comme des grosses bananes ou des vieilles salopettes. Comme des fleurs des champs les poitrines s'ébattent, coulantes jusqu'au sol, couturées au silicone, petites et fermes, étirées et ridées, simplement parfaites, difformes d'avoir été trop longtemps pétries, saillantes comme des pis, brunes jusqu'au cancer, l'œil court sur le tabou levé et elles en sont les premières contentes. La plage de Carnon a déjà ses allures de barbecue, l'été commence en Mai.
Baker
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